Il n’était jamais venu en Aveyron, c’est chose faite depuis que la famille Robert l’a invité.
Il a pris en main l’espace du parc pour y créer une installation éphémère sur le thème du lien entre l’homme et la nature.
Sur la base d’une décriptation du travail agro-manuel, l’artiste a décidé de faire la liaison entre la charrue symbole, s’il en est, de l’exploitation agricole et de la survie par la découverte du labourage, ainsi que des palettes représentant le lien entre l’arbre et le transport factuel des marchandises capitalistiques.
Le fer, le béton, le bois, matériaux intergénérationnels, multi-fonctionnels, intemporels, sont utilisés pour démontrer la force du travail de l’homme sur la nature, la décomposition transversale des matériaux primaires en éléments de labeur.
Alan Kawamita « jette » les palettes comme un rejet des conditions humaines aux tâches ; les palettes sont l’extériorisation des empilades de produits surstockés, qui nous emprisonnent dans nos survies modernes.
La charrue elle, est magnifiée sur son socle promontoire, voire tronesque, elle trône, elle dirige, elle règne ! Comme expression de l’esclavage de la matière sur le travailleur, le brabant cultivateur domine notre vie substantielle, associée à l’obligation de manger pour vivre et de forcer pour obtenir cette pitance journalière.
Les installations de Kawamita s’analysent, se discutent, se décomposent, elles ne se lisent pas comme les autres, elles nous interpellent sur notre condition humaine, un autre Zola ?